jeudi 30 mars 2017

LE PANAFRICANISME : NOUVELLES ORIENTATIONS POUR DES RESULTATS CONCRETS

PANAFRICANISME :
QUE FAIRE POUR L'OBTENTION DE RESULTATS CONCRETS AFIN D'ASSURER LE BONHEUR DES PEUPLES NOIRS ?

Tout d’abord, je tiens à souligner que nul n’a le monopole de la vérité, ni de l’intelligence encore moins de l’engagement politique et socio culturel quant au combat que nous souhaitons tous mener. Je n’affirme pas non plus que ce que je vais développer ici est la vérité, mais je vais vous dire la vérité, celle qui pourrait être ma vérité. En toute humilité, pour moi, le panafricanisme doit être le baromètre de l’intelligence du peuple africain. Il doit être l’expression du génie de création et de créativité noire dans tous les domaines qui régit la vie sociale du peuple noir et du reste du monde. Notamment : la science, la technologie, la culture, la politique, l’économie, la sécurité sociale, etc…

Pour cela il faut nécessairement certaines attitudes et actions. En effet, le panafricanisme doit quitter le monde des hauts intellectuels, le monde universitaire, le monde des colloques, le monde panel afin de descendre et atteindre la masse populaire. Nous devons donc travailler à intéresser les femmes aux marchés, les commerçants, les transporteurs, les consommateurs, les plombiers, les chauffeurs, les menuisiers, les infirmiers à cette idéologie. Il faut avec un langage accessible à tous expliquer le bien fondé des échanges entre les peuples africains. Il faut par exemple, amener la dame qui vend au marché, à comprendre que vendre et acheter la tomate burkinabé ou ivoirienne est plus bénéfique que vendre et acheter sur le marché national ou local la tomate importée de l’Espagne. Tout simplement, il faut être dans la masse : (devant-milieu-derrière le peuple). Il faut impacter positivement la masse. Refusons d’être indexé et mis à l’écart, de se classifier, de se sectoriser. Soyons avec tout le monde. Descendons dans le peuple et faisons nous comprendre par le peuple.

Parce que le panafricanisme doit pouvoir engendrer la paix et la stabilité sociale, gage de tout développement humain. Or il pourrait le faire si seulement s’il participe à l’économie et au jeu politique dans nos pays, à la création scientifique et technologique (il faut financer les inventeurs afin répondre aux besoins du peuple. Besoin en santé, en nourriture, en bien-être…), aux reformes culturelles, scolaires et universitaires.  Pour cela il y a deux choix très importants à faire : avoir l’estime et la confiance de la masse et faire de la politique en briguant des postes politiques et électifs. C’est donc cette masse bien sensibilisée, bien formée, informée et bien éduquée qui nous permettra de dompter ces postes (Presidents, Deputés, sénats, ministres, presidents d'institutions,hauts cadres…). Le panafricain ne doit pas se complexer de travailler avec les pouvoirs politiques dans le sens de combattre les forces du mal endogènes et exogènes. Il est important, voire impératif que nous soyons present dans les instences de décision. Nous devons être dans les gouvernements, dans les Assemblées Nationales, dans les Mairies , dans les conseils régionaux, etc  L’Afrique appartient à nous tous, nous devons participer activement et politiquement á toutes les resolutions nationales, continentales, internationales touchant le destin de nos peuples. C’est suicidaire de se mettre à l’écart. Etre panafricain, ce n’est pas un jeu, ni du m’as-tu vu ? C’est une attitude sérieuse et concrète. Le panafricanisme doit être le socle des politiques nationalistes dans nos pays afin d’aboutir au nationalisme sous régional et enfin au nationalisme continental. Faisons de la politique a l'echelle locale, nationale et internationale.

Pour cela, le panafricain doit refuser de se constituer systématiquement en opposant. Ne soyons pas ceux qui condamnent tout et sont opposé à tout. Evitons de faire peur aux autres. Nous sommes très souvent incompris, parce que nous refusons de nous expliquer. Nous utilisons trop de thèmes incongrus, trop de concepts insaisissables, trop de mots injurieux et animalisant, trop de phrases agressives et fortes. Le panafricanisme n’est pas une opposition subjective, immorale, insensée et insultante à tout.

Quant à nous modèles de dirigeants. Il y a ici trop d’amalgames. Faisons donc attention quant aux politiques à soutenir. Parfois, nous soutenons aveuglement des hommes politiques dépassés. Des présidents, qui prononcent par égoïsme quelques mots à l’endroit des occidentaux. Evitons de donner du crédit à certains dictateurs et présidents africains sous prétexte qu’ils sont panafricains et combattus par l’Occident. Ils n’ont jamais appliqué des politiques culturelles, économiques, scolaires, universitaires et sociales panafricaines. Des panafricains quand ils sont persécuté par le système occidental  qu’ils avaient en amont applaudir, et dictateurs quand tout roule bien en leur faveur. Exemples : Yahaya Jammey, Robert Mugabe, Laurent Gbagbo ne sont pas des panafricains ni des panafricanistes. Ils n’ont jamais été et ils ne se sont jamais réclamés panafricains. Des jeunes panafricains se trompent par exemple sur la position de Laurent Gbagbo face au franc CFA. Il est bien de souligner qu’il ne s’est jamais opposé à cette monnaie coloniale, au contraire, Laurent Gbagbo a fait les éloges du franc CFA en démontrant ses bienfaits et surtout en invitant les pays comme le  Nigéria, la Guinée et d’autre pays à abandonner leur monnaie pour rejoindre le franc CFA.  Les vidéos de son intervention à ce sujet sont trouvables sur le net. Faisons attention sinon nous passons très ridicule souvent. Pour un président, l’action panafricaniste doit s’exprimer quotidiennement dans toutes les prises de décision politique pour prétendre être un défenseur de l’idéologie panafricaine. Ne nous contentons pas de ces discours sporadiques et dirigés. Nous prônons certes, l’indépendance de toutes les institutions africaines, mais ne tombons pas dans l’incohérence. Le panafricanisme n’est pas l’expression d’un égoïsme à haut niveau. Ce n’est pas du gâteau, c’est une âme et une arme.

Par ailleurs, certains parmi nous ont fait du panafricanisme un championnat d’injures. Eux seuls ont le monopole de l’extrémisme, de la vérité et de la frustration. Ils ont aussi la clé des indices qui leur permettent de déterminer qui est panafricain et qui ne l’est pas, etc. Il faut éviter de s’insulter (le jeu du leader dure). Il est très important de se respecter mutuellement dans nos différences. Il faut accepter le débat contradictoire tout en ayant dans l’esprit le bien-être du peuple. Sachons qu’il pourrait avoir deux réalités qui offrent à nous dans notre combat : celle qui nous divise et celle qui nous rapproche. Alors il est nécessaire que nous travaillions à développer et à accroitre la réalité qui nous rapproche. Œuvre à faire de notre mouvement le salut du peuple. Le panafricanisme doit donc pouvoir s’exprimer dans toutes les couches sociales. Il ne doit pas être « la chose » d’une catégorie de personne se réclamant d’un certain niveau de sagesse ou d’intelligence.

Enfin, les questions de religion, de race et de richesse ne doivent pas être les questions clés de nos débats. Elles ne font que nous dérouter du vrai combat. particulièrement, les débats sur la religion ne devraient en aucun cas nous distraire et nous éloigner de l’objectif : notamment le développement politique, économique, scientifique et socioculturel de nos peuples. Au contraire, tel que nos devanciers, Aimé Césaire, Senghor, Damas, Fanon ( le grand mouvement de la Négritude) ont utilisé l’école occidentale pour susciter l’éveil de conscience, pour lutter contre l’esclavage, le colonialisme et l’aliénation culturelle, nous pourrions aujourd’hui à notre tour utiliser la religion pour créer de l’économie et la cohésion en notre faveur.

 Par ailleurs, des panafricains ont démontré que toutes religions sont originaires de l'Afrique. Ils ont démontré que le père du monoteisme est un Africain-Noir, Melkisedek, le maître d'Abraham. D'où l'origine africaine du monoteisme. Ils ont aussi démontré que tous les prophètes étaient des Africains d'origine: Abraham, Moise, Jesus-Christ, Mohamed (saw), Bouddha. Nous devons donc continuer leurs travaux afin de faire connaitre la vérité á Tous. Surtout réussir á décomplexer les éventuels fidèles de ces religions qui pourraient vivre dans une aliénation mensongère et religieuse.

La religion, comme la politique sont les moteurs qui pourraient nous diviser parfois, comme exprimer plus haut, travaillons plutôt sur ce qui nous rapproche.
Nous sommes sans ignorer qu’aucun panafricain n’ignore les valeurs humaines, intellectuelles, panafricanistes, politiques et d’engagement de Samory Touré (musulman) de Marcus Garvey (chrétien), d’Hailé Sélassié (chrétien orthodoxe ), de Kwame Nkrumah, de Thomas Sankara (chrétien), de Bob Marley, pourtant, aucune religion n’a empêché leur combat. Aujourd’hui, la lutte est d’ordre économique, politique et social. L’énergie de cette lutte n’est rien d’autre que l’union, la fraternité, la discipline, la méthode, le travail, l’engagement, l’abnégation, le respect mutuel et la paix.

Chers frères et sœurs panafricains, nos actions sont le baromètre de l’intelligence noire. Démontrons notre intelligence et mettons-la à la disposition du peuple Noir.
Le débat intellectuel et sans animosité est ouvert. J'invite donc chacun á contribuer à la recherche de solutions idoine pour l'épanouissement réel du panafricanisme, notre héritage commun.

Je vous remercie
Seydinan Chérif Ahmed
Activiste culturel

lundi 27 mars 2017

VERS LA FIN DU MANDAT DU CHEF DE L’ETAT, LE PRESIDENT ALASSANE OUATTARA. LA GUERRE DE SUCCESSION VA BIENTOT COMMENCER



VERS LA FIN DU MANDAT DU CHEF DE L’ETAT.
LA GUERRE DE SUCCESSION VA BIENTOT COMMENCER

L'année 2020 approche à grand pas. La fin du mandat du Président approche inlassablement. L'année de l’alternance politique dans le camp présidentiel approche sereinement. Mais trois ans avant, des cousins de sa grande famille politique s’illustrent en déclaration mitigée quant à sa succession. Ces sorties médiatiques démontrent que des duels sont en cours de préparations. Très bientôt, nous découvrirons certainement tous les éventuels prétendants (cachés ou dévoilés). Nous découvrirons surement des frères et sœurs ennemis. Nous découvrirons éventuellement des dauphins légitimes, des dauphins illégitimes,  des dauphins légaux, des dauphins illégaux,  des dauphins révoltés et mêmes des dauphins indépendants.

La guerre de succession pourrait être rude. Mais bien avant ces inévitables batailles fraternelles, nous voudrions interpeller le Chef de l'Etat afin qu'il « éduque » politiquement ses «fils » et « filles » en leur inculquant les valeurs de la paix, de l'ordre, de la tolérance, du partage, de la contradiction, du civisme, du patriotisme et du don de soi. Il est important, voire nécessaire que ceux-ci comprennent qu’en dehors de leur « famille », le pays est constitué de plusieurs autres « familles ».  Alors, que leurs querelles colorées d'ingratitude et d'égoïsme avec son éventuel cortège de haine, de violence (verbale ou physique), restent dans leur propre maison, leur cour commune. Qu'ils s'arrangent à éteindre les flammes qui émaneraient de leur soif de la succession et leur course à la conservation égoïste de l’héritage. Leur colère et leur éventuelle vengeance intestine ne doivent nuire à la bonne marche de la République. Alors, leur palabre familiale ne doit point être propagée dans le pays. La nation ne sera pas prise en otage par leur méchanceté. Le peuple ne sera pas pris en otage par leur soif du pouvoir. Les Institutions de la République ne seront pas prises en otage par leur orgueil.

Vous détenez certes le destin du pays entre vos mains, mais réalisez en même temps que vous n’êtes qu’une partie du peuple, une partie de l’opinion nationale, une partie de l’intelligence nationale, une partie du capital humain national. Alors Chers compatriotes du camp présidentiel, il sera très important pour vous et pour le peuple ivoirien que vous gériez de manière sage, objective, intelligente et réaliste vos éventuelles querelles de succession que nous sommes en train de voir se pointer à l'horizon. Svp, pas de débordement ! Pas de haine ! Pas de chantage ! Pas de violence généralisée ! Pas de gestion de vos problèmes sur la place nationale ! Lavez vos linges sales dans votre cour commune et versez-y les eaux usées. 

Par ailleurs, nous demandons aux associations et aux groupes de soutien de jeunesse qui pourraient être créée par certains des cousins ennemis de faire beaucoup attention. Ils doivent refuser de faire manipuler par tel ou tel cousin. Vous avez obligation d’être courtois, civilisés, bien organisés et de cultiver les valeurs du respect et de la considération mutuels. Les jeunes doivent dépassionner le débat politique et donner la chance aux choix d'objectivité. Ils doivent sortir des considérations partisanes, régionalistes, ethniques et religieuses. Le culte de la personnalité et du parti doit être banni et laisser place aux programmes de sociétés. Ces jeunes doivent enfin refuser de tomber dans la violence et dans la barbarie. Le pays doit coût que coût avancé.



Nous invitons la société civile à sortir de son silence, à analyser la situation et à interpeller les uns et les autres.

Que Dieu facilite la compréhension !
Je vous remercie
Seydinan Chérif Ahmed

L'INCAPACITE DE LA SOTRA A ASSURER LE TRANSPORT URBAIN A ABIDJAN : VICTIME OU COUPABLE ?



L'INCAPACITE DE LA SOTRA A ASSURER LE TRANSPORT URBAIN A ABIDJAN : VICTIME OU COUPABLE ?
Société des Transports Abidjanais (SOTRA) est une société ivoirienne de transport, la première société de transport urbain organisée de l’Afrique de l’Ouest. La SOTRA est une entreprise qui assure la gestion des transports urbains d’Abidjan et de sa proche banlieue via ses lignes d'autobus et de bateau bus. Cette régie a été créée le 16 juin 1960, afin de gérer l'ensemble des moyens de transport de surface, qui étaient auparavant assurés par des privées. Son statut est celui d'une société d’économie mixte. Depuis des décennies, le parc auto de la SOTRA est une honte pour notre beau pays, la Côte d'Ivoire. Cette une honte pour plusieurs raisons. Mais je voudrais volontairement énumérer que trois, notamment:
1) la SOTRA existe depuis 1960, malgré toute sa logistique (garages et ateliers.) et son personnel spécialisé ( Ingénieurs, Mécaniciens, Electriciens, Tôliers et peintres...), son personnel dirigeant (Conseil d’Administrations, Directeur Général, Directeur d'Exploitation....), elle n'a jamais pu fabriquer un seul bus pour sa propre autonomie et pour la fierté des Ivoiriens. La SOTRA ne fait qu'importer et importer, au début, elle importait de nouveaux bus, mais depuis plusieurs décennies, que des véhicules d'occasion en provenance de l’Inde. Cette faiblesse voudrait dire que la SOTRA n'a produit aucun génie inventeur ou créateur. Elle n'aurait que des changeurs et des bricoleurs de pièces. En Côte d'Ivoire, nous avons des écoles professionnelles et techniques dont la plus célèbre fut l'Institut National Polytechnique Houphouët Boigny de Yamoussoukro. Ces écoles forment des Ingénieurs et des Technocrates de plusieurs dimensions intellectuelles. Comment se fait-il qu'elles et leurs Etudiants n'arrivent pas á satisfaire nos besoins en véhicule? A quoi sert donc une école ou une étude ou une formation si elle ne peut combler les besoins des populations? Comment se fait-il que des sociétés comme la SOTRA, consommatrices de scientifiques ne peuvent engager ces Etudiants formés pour la construction de son premier bus made in Côte d'Ivoire? Le génie ivoirien n'est-il pas nécessaire pour créer et satisfaire ses propres besoins dans ce domaine?
2) le manque de bus de la SOTRA pourrait exposer permanemment des enfants (Elèves et Etudiants) à des dangers urbains. En effet, pour aller à l'école, des enfants quittent leur domicile à 4h30 ou à 5h du matin, juste dans l'espoir d'avoir l'un des rares bus encore en circulation. D'autres s'adonnent à des autos stop (aller comme retour) avec tous les risques que cela comporte. Sachant que l'enlèvement des enfants est tellement récurrent à Abidjan, la rareté des bus pourrait favoriser les manœuvres des malfaiteurs. Faisons tout simplement un tour aux heures de pointe à la gare nord ou à la gare sud pour se rendre compte des souffrances des usagers.
3) certains pourrait reprocher à la SOTRA son éventuelle mauvaise gestion. Elle a le monopole du transport dans son domaine. Et vu la forte demande, ses activités marchent énormément. Mais comment se fait-il que la SOTRA n'arrive ni à construire ses propres bus, ni à en acheter, ni à en réparer et à entretenir l'existant? Bien malin celui ou celle qui pourra résoudre cette équation. La SOTRA fait une fois de plus honte pour sa gestion.
Malheureusement, la SOTRA ne fabrique aucun bus, elle n'arrive donc pas á satisfaire le besoin des Abidjanais, pourtant elle détient le monopole. Partant de ces tristes constats, le citoyen lambda pourrait déduire qu'en complicité avec le gouvernement, la SOTRA met en "esclavage" les populations. Parce que, quand la satisfaction des besoins d'un peuple vient de l'étranger, alors ce peuple devient l'esclave, non seulement de son incapacité à s'auto-satisfaire, mais aussi de sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur. D'où la perte de sa liberté.
Par ailleurs, il faudrait que certaines responsabilités soient situées. En effet, il est important de reconnaitre que la SOTRA a été victime de l’incivisme de certains partis politiques à travers certains de leurs militants. Oui, combien de bus la SOTRA a-t-elle perdu lors des manifestations sociopolitiques ? L’Ivoirien n’est donc totalement pas innocent face à cette situation. Il faudra que les Ivoiriens comprennent que nous avons certes le droits de manifester, mais casser, brûler, détruire les biens publics et privés démontre notre immaturité politique.
Enfin, l'incapacité de la SOTRA, détenteur d'un monopole insultant et dépassé dans le contexte actuel, fait honte aux Ivoiriens. C'est vrai que le gouvernement promet l'arrivée d'une centaine de bus, mais en 2017, il n'est plus question d'importation de véhicule de seconde main ou neuf, mais plutôt un souci de construction de bus made in Côte d'Ivoire. Que le gouvernement prenne ses responsabilités en finançant les inventeurs, les scientifiques, les chercheurs ivoiriens face à cette situation. Il est impératif que notre pays produise ses propres marques de consommation dans tous les domaines.
Le capital humain existe, seule la volonté politique manque.
Que Dieu facilite la compréhension !
SEYDINAN CHERIF AHMED
ACTIVISTE CULTUREL

vendredi 17 mars 2017

ÉMISSION INTERVILLE RTI

L'EMISSION INTERVILLE PRODUITE ET DIFFUSEE PAR  LA RADIODIFFUSION TELEVISION IVOIRIENNE : RTI ( FEVRIER 2014)

LA LUTTE CONTRE L'INSALUBRITE ENGAGEE PAR LE MINISTRE ANNE-DESIREE OULOTO

Durant l’année 2014 (février), la RTI présenta à ses téléspectateurs une émission dénommée INTERVILLE, une émission copiée collée d’une émission de télévision française créée en 1962 par Guy LUX et Claude SAVAIT.

Dans cette émission, des villes (françaises) s'affrontent amicalement à travers une série d'épreuves physiques et de jeux d'adresse, sur terre, dans l'eau et dans les airs. L'émission se déroule dans un grand studio de télévision extérieur (une « arène ») qui se déplace d'une émission à l’autre, souvent dans la ville d'une des deux équipes. Parmi les épreuves les plus célèbres, les jeux sur tapis roulant ou tournette, qui donnent lieu à de nombreuses dégringolades, et les épreuves avec des vachettes déstabilisant les candidats, directement inspiré des courses landaises…Cest cette émission française qui a été purement et simplement copiée et présentée aux Ivoiriens.

Notre contexte actuel et nos réalités socioculturelles ne sont pas en harmonie avec le contenu de cette émission (si elle doit revenir sur les écrans, alors elle doit être adaptée). Mais notre télévision nationale dans sa quête de modernisation n’a pas trouver mieux que d’imposer une vieille émission française (52 ans en 2014) aux téléspectateurs ivoiriens. Une émission qui aurait couté près de 600 millions de FCFA à la RTI. Il a même fallu l’embauche des experts français pour participer à sa réalisation. C’est cela l'expression d'un complexe qui ne dit pas son nom.

Je tiens à souligner que je ne prétends pas parler au nom des téléspectateurs, car je suis conscient que des milliers Ivoiriens pourraient l’aimer, mais j’aimerais plutôt parler au nom du besoin. Notre pays n’a point besoin de ce genre d’émission, du moins du contenu proposé. Cette émission incompréhensiblement couteuse, aliénante et acculturées doit être dénoncée. Elle donne l’impression qu’on est incapable de créer nos propres émissions pouvant participer au rayonnement socio culturel de notre pays. Que la RTI réalise enfin que les réalités françaises sont différentes aux réalités ivoiriennes ! Que la RTI comprenne que les contextes sont différents ! Que la RTI sache que la Côte d’Ivoire et son peuple ont d’autres soucis ! Nos émissions doivent impérativement répondre à nos besoins et satisfaire nos attentes. Que la RTI se décomplexe et arrête d’aliéner les populations ! Que la RTI participe pleinement à libérer les mentalités en faisant la promotion des valeurs culturelles ivoiriennes !

En dehors du coût faramineux et injustifié de cette émission, son caractère infantile, insouciant pourrait mettre en relief le grand manque de génie de créativité de la RTI. Ceux qui ont engagé les fonds de la maison bleue dans ce projet pourraient non seulement démontrer un certain complexe d’infériorité, mais aussi pourraient être déconnecté des réalités socio culturelles des Ivoiriens. J’ai toujours déploré le fait que les Africains copie mal l’occident et cela à tous les niveaux (administration, institution, la vie quotidienne…). Ce genre d’émission fait honte. Elle fait honte parce qu’elle n’est pas originale ni authentique. Elle fait honte à cause de son contenu non adapté et du fait que ce soit un programme qui coûte cher et pas nécessaire pour les téléspectateurs.

Cependant, une autre vision de cette émission s’imposerait à nous et l’on pourrait utiliser le concept pour la rapprocher à nos besoins. C’est-à-dire l’adapter à nos réalités sociales. En Côte d’Ivoire, les villes sont sales, même très sales. Les rues, les caniveaux, les marchés, les quartiers, les façades de certaines concessions, les clôtures de certains cours sont sales. Les populations se mettent à l’aise (urine, déchets, ordures) partout. Abidjan est sale, Bouaké est sale, même Yamoussoukro s’échappe pas à la saleté.

Aujourd’hui, le Ministre de la salubrité, de l’Environnement et du Développement Durable, Madame Anne-Désirée Ouloto, se bat en vain contre l’insalubrité dans nos communes. La RTI à travers l’émission INTERVILLE qu’elle a bien cher payée aurait pu depuis février 2014 mener ce combat en mettant en compétition les villes ivoiriennes. Ces millions FCFA pourraient servir de fonds à ces villes dans le but de travailler à se rendre propres, aimables, accueillantes et attrayantes.

La RTI devrait dans une émission plus originale et authentique mettre les villes en compétition et récompenser les villes les plus propres. L’émission aurait apporté beaucoup plus aux populations, aux villes et au pays entier. En Afrique en général et en Côte d’Ivoire en particulier, il y a gaspillage de ressources. Et à l’avantage d’une minorité qui profite pour se remplir les poches. Pendant ce temps le peuple vivote et demeure dans l’ignorance.

Que Dieu facilite la compréhension !
Je vous remercie
Seydinan Chérif Ahmed

jeudi 16 mars 2017

LA SOCIETE CIVILE IVOIRIENNE

LA SOCIETE CIVILE IVOIRIENNE:

INCOMPETENTE, CORROMPUE OU INEXISTENTE?

     Le silence de la société civile ivoirienne m'inquiète énormément. Vu la densité des défis politiques, économiques, culturels et sociaux auxquels notre pays, la Côte d'Ivoire et les Ivoiriens font face, la passivité intellectuelle, physique et communicative de la société civile me dérange profondément.

Qu'est-ce la société civile ? Et quel est son rôle dans un pays?

     La société civile est l'ensemble de toutes les Organisations non gouvernementales (ONG), les Associations et les Syndicats. Brièvement, son rôle est de constitué un contre-pouvoir (le pouvoir qui doit réussir à faire la balance)  afin d’amener ou d’obliger le pouvoir à gouverner dans la transparence. C'est-á-dire, la société civile doit œuvrer á concrétiser la démocratie et la bonne gouvernance dans un pays. Elle a le devoir et la mission de dénoncer en toute objectivité tous les manquements et tous les tares politiques, économiques et socioculturels des gouvernants. Ainsi donc, la société civile normalement constituée de spécialistes a pour obligation morale et intellectuelle de visiter par exemple, les hôpitaux publics et les centres médicaux, les établissements scolaires et universitaires, les marchés, l’assainissement des quartiers, constater leurs qualités et dénoncer les insuffisances. En somme,  la société civile doit critiquer la politique générale du pouvoir. Elle doit faire des suggestions et des propositions dans le sens de l’amélioration des conditions de vie de tous les citoyens. Elle n’est pas l’amie ni l’ennemie du pouvoir. Elle doit être pour le peuple et dans les populations. Elle doit pouvoir rendre compte au peuple. Une société civile forte et engagée est un gage pour la stabilité politique, économique et sociale dans une nation. Elle doit garantie la sérénité des populations et galvaniser l’opinion nationale.

Cette société civile existe-t-elle dans notre pays ?

     Vu la pauvreté grandissante des populations favorisée par la cherté de la vie. Vu la précarité de nos hôpitaux publics. Vu ces grèves intempestives dans nos établissements scolaires. Vu tous ces remous sociaux militaro-civils. Vu ces conflits et ces violences interethniques (pertes en vie humaines et en biens) dans certaines de nos régions. Vu l'incohérence de certaines décisions politiques et économiques. Vu de certaines arrestations arbitraires. Vu la négligence de nos valeurs socio culturelles dans la politique de gestion de notre pays. Vu la course à la richesse illicite de certaines personnalités. Vu l'écart grandissant entre la minorité riche et la majorité pauvre. Vu l’impunité et la corruption qui brillent de mille feux. Vu la SOTRA qui n’a presque plus de bus pour satisfaire le besoin de transport des élèves et étudiants dont la majorité a acheté leur carte de bus. La liste  des manquements est encore et encore longue. Malgré toutes ces tares constatés et avérés, la société civile ivoirienne reste muette et inactive. Pendant ce temps, le gouvernement est peinard et gouverne tranquillement sans inquiétude. Comme le dirait l’autre : Ya rien en face !

     Cependant, je reconnais que les quelques rares fois que nous attendons des bruits inoffensifs de certains membres de cette société civile, restent les périodes électorales. Des périodes pendant lesquelles l’argent circule. Cette situation incompréhensible amène le citoyen lambda à se poser certaines questions.

La société civile ivoirienne existe-t-elle ? Si oui, est-elle consciente de son rôle?

     En réalité la société civile ivoirienne existe bel et bien, mais plusieurs facteurs pourraient justifier sa passivité. Elle pourrait être corrompue par des politiques, intimidée et muselée (des menaces, des agressions) par certains pouvoirs publics. Elle pourrait être dépourvue de fonds pour agir de façon autonome et efficace.  Elle pourrait être boycottée par les médias publics dans la couverture de certaines de leurs actions. Certaines de leurs marches seraient interdites ou réprimées. Nous sommes tous de ce pays, nous suivons tous l’actualité dont certaines pourraient confirmer mes propos. Partant de ces faits malheureux et antidémocratiques, la société civile devrait changer de méthode en repensant  son activisme. Ne devrait-elle pas donc prendre conscience de ses faiblesses face au pouvoir de l'Etat afin d'agir stratégiquement et efficacement? Sinon sa passivité est bien trop flagrante.

Que Dieu nous donne la bonne compréhension !

Je vous remercie
SEYDINAN CHÉRIF AHMED
Activiste Culturel